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12-07-2017

Sur le chemin de l’autonomie

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Pas à pas reprendre confiance en soi, se réapproprier des gestes simples et reprendre le cours de la vie. Rencontre avec Agathe Koumai qui accompagne Éric Renaud depuis 6 mois.

Agathe Koumai nous a donné rendez-vous dans le square en face de l’école de sa petite-fille Maëlle. Depuis décembre dernier, Agathe a intégré l’équipe des auxiliaires de vie d’ALOÏS pour faire face à une situation familiale exceptionnelle. M. Renaud, le mari de l’une de ses filles, s’est retrouvé partiellement paralysé suite à un traumatisme crânien il y a plus d’un an. D’abord en fauteuil roulant, Éric a retrouvé progressivement l’usage de la marche, mais une partie de sa jambe et de son bras gauches restent paralysés. Un combat de tous les jours pour réapprendre à marcher, récupérer la mobilité de ses membres et retrouver son autonomie. « En décembre, les horaires de travail de ma fille ont changé et il a fallu trouver une solution pour prendre soin d’Éric tous les jours dès 6h30 du matin. ALOÏS a été extrêmement compréhensif et m’a embauché. »

Car Agathe a plus de 35 ans d’expérience dans le secteur de la santé et de l’aide à la personne. « Je suis l’aînée d’une famille nombreuse et je me suis toujours occupée des autres, j’aime ça, raconte l’auxiliaire de vie. Même si avec le temps j’ai appris à prendre aussi soin de moi et à mettre la juste distance avec les bénéficiaires. » Agathe a travaillé pendant 14 ans en tant qu’infirmière dans une PMI (Protection Maternelle et Infantile) au Cameroun avant de s’installer en France il y a 25 ans. Elle a ensuite occupé un poste d’aide-soignante pendant plus de 10 ans dans une maison de retraite à Bruges (Gironde), travaillé dans une crèche, une école primaire et dans un institut spécialisé avec des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. « Je veille toujours à apporter de la joie, de l’harmonie et de la sérénité, poursuit Agathe. Les personnes en fragilité peuvent être affectées physiquement et psychologiquement. Il faut leur donner de l’attention, de l’empathie, les stimuler, les rebooster quand il y a des baisses de moral. Avec l’expérience on apprend aussi à sentir quand la personne a besoin d’être un peu seule. Il faut respecter aussi ces moments de solitude et d’intimité. Et si je fais bien mon travail, le bénéficiaire est rayonnant. Ça se voit tout de suite dans son regard. »
En plus des matins, Agathe accompagne Éric tous les jeudis après-midi dans ses démarches administratives et depuis peu pour faire ses courses.

On est là pour porter les gens malades ou fragiles, mais mon objectif
c’est qu’ils progressent et retrouvent leur autonomie.

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