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2-09-2024

Solidarité entre personnes fragilisées

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En grande connaisseuse d’évènements culturels bordelais, notre bénéficiaire Katia Shimi partage volontiers ses bons plans et ses déceptions !

 

« Un pas en vaut dix pour une personne valide », nous explique Katia pour mieux nous faire comprendre ses difficultés à se déplacer. Mais ne vous y trompez pas, derrière ses équipements d’aide à la motricité (Rollator, fauteuils roulants manuel et électrique), Katia fait preuve de persévérance et va toujours au bout de ce qu’elle entreprend. « Une fois que je fais les choses, je les fais à fond et bien. » précise-t-elle d’un ton jovial. Malgré ses gestes lents et ses troubles de l’équilibre, dus à des complications à la naissance, son esprit est vif et les idées se bousculent !
À la suite d’études en droit hospitalier, puis d’un DEUG de langues (anglais et russe), elle a occupé un poste de secrétaire médicale à temps plein. Mais son amour des mots était plus fort. Elle décida alors de travailler dans une bibliothèque, un environnement idéal pour assouvir sa soif d’apprendre ! Son récent stage de huit jours à la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) de Gironde lui a ouvert de nouvelles perspectives. Elle se projette déjà dans sa prochaine activité professionnelle, éventuellement en « freelance » (indépendant), pour mieux composer avec ses moments de fatigue et autres douleurs musculaires.
« Dans ce monde qui va trop vite, j’aime prendre le temps ! », déclare-t-elle avec conviction. Elle apprécie les séries TV en version originale (VO) dont ses favorites retracent des faits historiques ou suivent des enquêtes d’affaires judiciaires. Elle aime aussi beaucoup lire des ouvrages de la littérature classique et moderne, comme les livres d’Amélie Nothomb. Elle écoute également tous les styles de musique, sauf la techno. Elle adore assister aux concerts de ses chanteurs préférés, comme Véronique Sanson, Calogero… Elle partage souvent ces moments privilégiés avec ses proches et ses amis.
Même s’il y a une programmation culturelle variée à Bordeaux, elle tient d’ailleurs à prévenir toutes les personnes fragilisées que le stade Matmut Atlantique ne propose pas de conditions confortables de réservation (places imposées à plein tarif par téléphone, pas sur Internet) et d’accueil (petits espaces avec une mauvaise acoustique). Elle en a fait les frais et a récolté le même témoignage d’autres personnes, mal voyante, en surpoids et à mobilité réduite. En revanche, l’Arena via le box-office dispose d’une logistique plus adaptée (en particulier près de la régie). « Il faut quand même éviter de prendre des places en configuration parterre. Quand les bipèdes se lèvent, nous ne voyons plus rien ! » affirme-t-elle avec humour.
Suite au changement de direction de la structure qui l’accompagnait, elle a suivi les conseils d’une auxiliaire de vie. Elle choisit donc ALOÏS pour l’aider dans son quotidien. En plus des prestations classiques (ménage, linge, repas, douche…), elle avait des critères précis de sélection : respect, bienveillance et écoute. Même si les équipes ont changé au fil des années, elle est bien épaulée dans ses activités, comme aller faire des courses, se rendre chez le médecin ou à des rendez-vous administratifs… Elle apprécie particulièrement l’équipe des astreintes, toujours au petit soin ! Curieuse de découvrir de nouveaux lieux à Bordeaux, elle regrette néanmoins de ne pas avoir pu participer à tous les événements organisés par ALOÏS, faute de disponibilité du Mobibus, très demandé, ou d’auxiliaire motorisée. En effet, elle garde de très bons souvenirs de la visite à la Cité du Vin, la dégustation chocolatée au Café du Cloître à Beaulieu, de l’atelier massages à Darwin et les expositions de la Fabrique Pola. Force de propositions, elle nous suggère au passage, quelques idées de sortie, pour les prochaines rencontres d’ALOÏS…

 

 

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